À un ami (Coriolan Ardouin)

La foule est insensible au vieux toit qui s’écroule,
À l’oiseau qui s’envole, au murmure de l’eau ;
Et pour elle le monde est toujours assez beau ;
Mais nous qui ne brûlons que de la pure flamme,
Mon ami, notre monde est le monde de l’âme ;
Tout n’est que vanités, que misères et douleurs ;
Le cœur de l’homme juste est un vase de pleurs.



Coriolan Ardouin, Reliquiae, 1837