A.S.C. (Claude Hopil)

Heureux le jour fatal où ton astre vainqueur
Charma si dextrement mon âme volontaire,
Heureux cent fois ce jour que je fête en mon cœur,
Qui dès lors à tes yeux se rendit tributaire.

Stances (Claude Hopil)

Que me sert-il d’aimer une Dame amoureuse,
Dont les yeux m’ont su vaincre et me rendre vainqueur,
Puisque pour m’affliger la fortune ennuyeuse
Me prive sans espoir des appâts de mon cœur ?

Pour une dame ingrate (Claude Hopil)

Hélas ! que dira-t-on d’une âme si volage,
Les songes et le vent ressemblent à sa foi,
Je crois qu'elle songeait en me donnant la loi,
Ou le vent d’inconstance agitait son courage.

Cantique LXXV (Claude Hopil)

Non, je n’ai plus de cœur, d’esprit ni de mémoire
Depuis l’heureuse nuit que j’entrevis la gloire
       Du Monarque d’amour,
Nuit devant qui mes jours ne sont qu’une vaine ombre,
       (Nuit plus claire qu’un jour)
Des jours de Paradis, je veux te mettre au nombre.