Jour et nuit (Lydie Dattas)

Ma jeunesse a été si absolument pure :
j'ai traversé la nuit sans craindre de mourir

Je connais le Savoir... (Jean-Claude Demay)

Je connais le Savoir je sais la Connaissance
Je connais la Sagesse et la Philosophie

Veillée d’armes (Arnaud de Mareuil)

1

Vous abattrez le tyran ivre en plein Bagdad
Et vous bombarderez les rues de Babylone
Les visages d’enfants, les vieillards amaigris
Ne seront plus que sang bouillant, que chair ouverte :
Vous, les fils d’homme, est-ce là ce que vous voulez ?

Mourir pour la beauté (Lydie Dattas)

Je ne crois plus en rien puisque je crois en Dieu :
tout ce qui n'est pas vrai mérite de mourir.

« Joie » − Offrande II (Jean-Yves Masson)

Nous descendrons demain par des portes de foudre,
et je veux, pour ce jour d’étranges épousailles,
qu’une voix simplement s’élève et dise : joie.

« Maître » − Offrande II (Jean-Yves Masson)

À Mario Luzi



Maître, le temps s’élève au détour des chemins
dans la poussière qui là-bas monte et qui s’avive
au soir, et retombe sans pesanteur. Car tout

« Soir » − Offrande I (Jean-Yves Masson)

Amour, inclinons-nous vers cette terre qui respire,
tandis que passent les vaisseaux du soir

« Emmène-moi » − Offrande I (Jean-Yves Masson)

Ah, maintenant, emmène-moi. Tout est sommeil.
Emmène-moi parmi les fleurs phosphorescentes

« Amour » − Offrande I (Jean-Yves Masson)

Amour, prends-moi la main, que la nuit passe
autour de nous avec ses ruses et ses ongles

« Cette patrie » − Offrande I (Jean-Yves Masson)

Cette patrie que nous cherchions, la voici sombre
tout à coup, dans la violence inhabituelle du soir
qui lève de grandes mains violettes sur la nuit,

Tes yeux (Daniel Habrekorn)

La tristesse est profonde et dort au fond des yeux.

Midi (Philippe Longchamp)

Midi. Le vent dans les tilleuls brasse si violemment depuis l’aube le duvet des montagnes et l’orage évadé de nos gorges et les aromates délirants de l’amour.