Aux morts (Mérédith Le Dez)

À mon festin de mendiante je convoque certain soir les chers morts. Les disparus au bord de la tombe dans l’adieu du cimetière, les oubliés des églises, les ardents aux urnes précieuses... Les couchés dans la fosse boueuse, je vois encore la corde rêche qui les coula tout au fond et je ne m’y suis pas pendue.

Nous avancions (Mérédith Le Dez)

Nous avancions rapides
Assujettis aux déchirures du ciel
Avalée engloutie gorgée d’eau noire et blafarde
La cité repoussait tout émeraude au-delà de ses ponts

Jardin d’hiver (Mérédith Le Dez)

Long novembre étendu sur nos terres d’asile : soleil en feu, azulejo du ciel, splendeur des pâtures au-delà du verger.

Sécheresse d’automne ne s’inclina jamais si tard...

Des mots pour l’an 01 (Tristan Cabral)

À Jean-Michel Fossey
l’infatigable patrouilleur des mots…


J’aurai l’amour d’aimer et je prendrai le temps !
le temps d’un sein nu
sous une chemise ;