Le poème de la quinzaine / fin août 2015

Le moderne :

Dominique Sampiero, Héritage de la stupeur

Il faut quelqu’un pour mourir. Et quelqu’un pour regarder mourir. Une fleur, un vase. Un baiser, une bouche. Un regard pour celui qui part, un regard pour celui qui veille. Ce don des larmes retenues, ce mouvement secret des sources au centre des pupilles, inachevé jusqu’à la mort et longtemps après, tissé du premier au dernier souffle entre la mère et l’enfant, laisse fléchir le monde doucement dans sa sagesse.
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L’ancien :

Charles Leconte de Lisle, Le Nazaréen

Quand le Nazaréen, en croix, les mains clouées,
Sentit venir son heure et but le vin amer,
Plein d’angoisse, il cria vers les sourdes nuées,
Et la sueur de sang ruissela de sa chair.
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La trouvaille :

Christine de Pizan, De triste cœur

De triste cœur chanter joyeusement
Et rire en deuil c’est chose fort à faire,
De son penser montrer tout le contraire,
N’issir doux ris de dolent sentiment
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