Le poème de la quinzaine / début août 2016

Le moderne :

Antoine Maine, Une vie avec du ciel

C’est jour de famine
comme s’il n’y avait pas assez de ciel
comme si les oiseaux venaient à manquer d’ailes

Ses grandes mains sont vides
encore collantes du souvenir

Dans mon dos
l’avalanche remonte les versants

Source

L’ancien :

Anna de Noailles, De quoi t’ai-je frustré ?

De quoi t’ai-je, en ce jour, frustré, cœur endormi ?
Du vivre, du souffrir, des regrets, de l’espoir ?
Du sourd discernement d’être enclos à demi
Dans la brume insoluble et croissante du soir ?
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La trouvaille :

Sébastien-Charles Leconte, Les ténèbres suprêmes

Sur quelles mers, sous quels caps de l’infini sombre,
La flotte des soleils, aux pavois bardés d’or,
Éteindra-t-elle enfin ses feux, sanglants encor
Des suprêmes combats livrés aux Dieux de l’ombre ?
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