Le poème de la quinzaine / fin juillet 2017

Le moderne :

Salah Al Hamdani, Seul le vieux tapis fleurissait le sol

La maison avait changé d’adresse
ma photo avait changé de place
la table avait été pliée derrière la porte
la chaise de mon père, aussi
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L’ancien :

Théophile de Viau, Au moins

Au moins ai-je songé que je vous ai baisée,
Et bien que tout l’amour ne s’en soit pas allé,
Ce feu qui dans mes sens a doucement coulé,
Rend en quelque façon ma flamme rapaisée.
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La trouvaille :

Mathilde Delaporte, Soif de la terre

C’est l’été, l’été chaud, et c’est l’heure accablée ;
Les blés s’inclinent, lourds du grain au soleil cuit ;
À force de rayons la terre est aveuglée ;
L’ardent Midi s’endort, morne comme un minuit.
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Le poème de la quinzaine / début juillet 2017

Le moderne :

Julie Delaloye, L'automne s’est couché comme un soleil

L’horizon déborde.
Mon étoile est morte, hier, d’un frimas d'octobre, d’une goutte d’eau sur l’ombre froide. J’ai respiré noir sur la fente de son dernier sourire, de ce berceau nocturne, où palpite désormais la clarté de notre grain de sable éternel.
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L’ancien :

Alfred de Musset, À Laure

Si tu ne m’aimais pas, dis-moi, fille insensée,
Que balbutiais-tu dans ces fatales nuits ?
Exerçais-tu ta langue à railler ta pensée ?
Que voulaient donc ces pleurs, cette gorge oppressée,
Ces sanglots et ces cris ?
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La trouvaille :

Charles-Louis de Malfilâtre, Traduction du psaume 156

Assis sur les bords de l’Euphrate,
Un tendre souvenir redoublait nos douleurs ;
Nous pensions à Sion dans cette terre ingrate,
Et nos yeux, malgré nous, laissaient couler des pleurs.
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