Le poème de la quinzaine / fin septembre 2017

Le moderne :

Pierre Judide, La nuit de Dieu

A genou,
nu,
dans la haute nef.
Livré au terrible silence.
Des dalles monte
le froid de mort.
Vagues vitraux
de laiteuse nuit.
Nu,
face contre le sol,
abandonné
au vertige de nuit,
à la nuit infinie
où naissent et meurent
infiniment les mondes.
Seigneur,
quand montreras-tu ton visage ?
Source

L’ancien :

Catherine Pozzi, Ave

Très haut amour, s’il se peut que je meure
Sans avoir su d’où je vous possédais,
En quel soleil était votre demeure
En quel passé votre temps, en quelle heure
Je vous aimais
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La trouvaille :

Jules Tellier, Nocturne

Nous quittâmes la Gaule sur un vaisseau qui partait de Massilia, un soir d’automne, à la tombée de la nuit.
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Le poème de la quinzaine / début septembre 2017

Le moderne :

Marie-Josée Desvignes, Requiem

C’est un ciel de braise à perte de vue – au-dessus d’une mer sombre, agitée – l’écume des vagues – l’aube – c’est une foule anonyme pressée sur la colline, leurs pieds nus dans le sable – leurs sillons irréguliers – grain sombre, précieux – les nuages – ensemble – une tempête s’annonce – orchestration sauvage – juste, juste avant, c’est la nuit – Une femme – brune, cheveux relevés – scrute l’horizon – son sourire se perd dans le noir – elle croise ses mains – elle écoute la mer – couleurs profondes, mots-sources, déjà entendus d’elle.
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L’ancien :

Victor Hugo, Demain, dès l’aube…

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
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La trouvaille :

Jean-Antoine de Baïf, Ô ma belle rebelle

Ô ma belle rebelle,
Las, que tu m’es cruelle !
Ou quand d’un doux souris,
Larron de mes espris
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