Le poème de la quinzaine / janvier 2019

Le moderne :

Pascal Perrot, Tu oublieras

Tu te scandaliseras
Du dernier massacre à la mode
Celui dont tous les médias
Font un sinistre tintamarre
Et puis tu oublieras
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L’ancien :

Maurice Scève, Tant je l’aimai

Tant je l’aimai, qu’en elle encor je vis :
Et tant la vis, que, malgré moi, je l’aime.
Le sens, et l’âme y furent tant ravis,
Que par l’Œil faut que le cœur la désaime.
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La trouvaille :

Léon-Paul Fargue, Nocturne

Un long bras timbré d’or glisse du haut des arbres
Et commence à descendre et tinte dans les branches.
Les feuilles et les fleurs se pressent et s’entendent.
J’ai vu l’orvet glisser dans la douceur du soir.
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Le poème de la quinzaine / décembre 2018

Le moderne :

Claude-Henri Rocquet, Marie

Lorsque Marie à la fenêtre bleue
Vit l’ange redevenir invisible
Et se confondre à la lumière d’avril
Vit-elle dans l’hiver venu
Ce chemin dans la neige, le vent
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L’ancien :

Paul Verlaine, Gaspard Hauser chante :

Je suis venu, calme orphelin,
Riche de mes seuls yeux tranquilles,
Vers les hommes des grandes villes :
Ils ne m’ont pas trouvé malin.
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La trouvaille :

Madeleine de L’Aubespine, Pour vous

L’on verra s’arrêter le mobile du monde,
Les étoiles marcher parmi le firmament,
Saturne infortuné luire bénignement,
Jupiter commander dedans le creux de l’onde
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Le poème de la quinzaine / fin novembre 2018

Le moderne :

Cécile Coulon, Une de perdue, dix de troublées

les bruits qui courent sont fatigués j’étais une fille sans histoire je n’avais pas de souvenirs ça faisait mal de sourire
à des caméras braquées sur moi comme un serpent docile je ne sais pas vous parler mais je sais vous écrire
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L’ancien :

Tristan Tzara, La mort de Guillaume Apollinaire

nous ne savons rien
nous ne savions rien de la douleur
la saison amère du froid
creuse de longues traces dans nos muscles
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La trouvaille :

Abraham de Vermeil, Au supplice

Ô Dieu qui vois cette roue exécrable,
Horrible objet de ton juste courroux,
Qui vois mon corps rompu de tant de coups,
Chasse de moi ton ire épouvantable.
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Le poème de la quinzaine / début novembre 2018

Le moderne :

André Laude, Nous n’habitons nulle part

Nous n’habitons nulle part nous ne brisons de nos mains
rouges de ressentiment que des squelettes de vent
nous tournoyons dans un désert d’images diffusées par les
invisibles ingénieurs du monde de la séparation permanente
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L’ancien :

Anna de Noailles, Astres qui regardez

Astres qui regardez les mondes où nous sommes,
Pure armée au repos dans la hauteur des cieux,
Campement éternel, léger, silencieux,
Que pensez-vous de voir s’anéantir les hommes ?
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La trouvaille :

Daniel Bernard, La fiancée

Toi qui troubles la paix des nonchalantes eaux,
La paix des eaux d’argent, la paix des eaux glacées ;
Toi dont la barque joue avec les gais ruisseaux
Dans le frémissement des rames balancées
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Le poème de la quinzaine / octobre 2018

Le moderne :

Jean-Pierre Siméon, Nous ne vieillirons pas

Nous ne vieillirons pas
mon ami
je le jure
si nous faisons du temps
le jardin de nos rives
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L’ancien :

Joachim du Bellay, Si nostre vie est moins qu’une journée...

Si nostre vie est moins qu’une journée
En l’eternel, si l’an qui faict le tour
Chasse nos jours sans espoir de retour,
Si périssable est toute chose née
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La trouvaille :

Louise de Vilmorin, Le faux dormeur

Bouquets épanouis aux revers des vainqueurs
Feuillages de minuit, fleurs de l’heure dernière
Blanchissez, pâlissez et tombez en prière
L’enfant de mes soucis, mon petit Roi de cœur,
Dort en tenant au poing le hochet de ma peur.
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Le poème de la quinzaine / septembre 2018

Le moderne :

Jean Grosjean, La gloire

Regarde passer
les heures, les heures.

L’une porte un sabre
l’autre un verre d’eau
aucune le verdict.

Noirs contre le ciel
du soir reviennent
des champs les bœufs.

Un soleil de rebut
roule entre leurs sabots.

L’ancien :

Pierre Reverdy, Encore marcher

S’il se soulève quand je passerai près de lui ; s’il pleure quand viendra la nuit, s’il ne crie pas ? J’aurai cru le voir et ce sera fini.
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La trouvaille :

Rémy Belleau, Embrasse-moi

Embrasse-moi, mon cœur, baise-moi, je t’en prie,
Presse-moi, serre-moi ! À ce coup je me meurs !
Mais ne me laisse pas en ces douces chaleurs :
Car c’est à cette fois que je te perds, ma vie.
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Le poème de la quinzaine / août 2018

Le moderne :

Louise Assenbaum, Un cœur qui bat

Dans la maison, on entendrait presque le silence, sans le crépitement du feu et le clapotis de la pluie qui tombe sans relâche sur le sol sec, craquelé, privé d’eau depuis longtemps. Le vent souffle sous les tuiles du toit.
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L’ancien :

Paul Éluard, Pour vivre ici

Je fis un feu, l’azur m’ayant abandonné,
Un feu pour être son ami,
Un feu pour m’introduire dans la nuit d’hiver,
Un feu pour vivre mieux.
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La trouvaille :

Claude Hopil, Stances chrétiennes

Superbes qui pensez, en dédaignant la mort,
Trouver dessus la terre une éternelle base,
Pour y fonder un bien non tributaire au sort,
La vie est un soupir, et la mort une extase.
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Le poème de la quinzaine / fin juillet 2018

Le moderne :

Renée Solange Dayres, De la Pologne

Je suis un pauvre de Dieu
et mes mains nues
ont l’odeur de la terre
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L’ancien :

Robert Desnos, Le zèbre

Le zèbre, cheval des ténèbres,
Lève le pied, ferme les yeux
Et fait résonner ses vertèbres
En hennissant d’un air joyeux.

Au clair soleil de Barbarie,
Il sort alors de l’écurie
Et va brouter dans la prairie
Les herbes de sorcellerie.

Mais la prison sur son pelage,
A laissé l’ombre du grillage.

Source

La trouvaille :

Henri-Frédéric Amiel, J’ai rêvé de toi

Depuis que je t’ai vue, ébloui par l’éclair,
Mon œil s’est voilé d'un mirage ;
Je regarde sans voir, ou je ne vois dans l’air
Flotter qu'une forme, ta douce image ;

Le jour, tout éveillé, je songe ; et, dans la nuit,
Comme un feu follet qui se lève,
Cette image, la tienne, apparaît, et me suit
Au plus profond de mon âme et de mon rêve.

Source

Le poème de la quinzaine / début juillet 2018

Le moderne :

Hervé Richard, Je n’écris pas pour vous

Je n’écris pas pour vous
Mais c’est l’enfant en moi
Qui me dicte des choses
Que je ne comprends pas

Je n‘écris pas pour vous
C’est la blessure en moi
Qui me fait dire des choses
Que je ne pense pas

Je n'écris pas pour vous
C’est la colère en moi
Qui me fait faire des choses
Que je ne voudrais pas

Les cris jadis perçus
Les coups jadis reçus
Tout se tient à distance
Comme entre vous et moi

Je n’écris pas pour vous
Je lui prête ma voix.
Source

L’ancien :

Blaise Cendrars, Prose du Transsibérien et de la petite Jeanne de France

En ce temps-là j’étais en mon adolescence
J’avais à peine seize ans et je ne me souvenais déjà plus de mon enfance
J’étais à 16 000 lieues du lieu de ma naissance
J’étais à Moscou, dans la ville des mille et trois clochers et des sept gares
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La trouvaille :

Amélie Murat, Les ressuscités

Tertres hâtifs, marqués d’aventureux lambeaux,
Où deux brins de bois sec font une croix précaire ;
Cimetières des bourgs ravagés par la guerre,
Plus peuplés que les murs incertains des vivants
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Le poème de la quinzaine / juin 2018

Le moderne :

Marina Poydenot, Luys i luso

Dernier soir de l'année.
Il y a de la neige dans l'air
mais au ciel, rien, juste une étoile
qui ne fond pas.
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L’ancien :

Charles d'Orléans, Rondeau

Le temps a laissié son manteau
De vent, de froidure et de pluye,
Et s’est vestu de brouderie,
De soleil luyant, cler et beau.
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La trouvaille :

Jean Cayrol, Chanson de marche

L’épi mangé grain par grain
par le vent et par les chiens
le coeur pris de saint en saint
par le feu et dans le poing
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Le poème de la quinzaine / fin mai 2018

Le moderne :

Richard Rognet, Filez vers la lumière

Filez vers la lumière beautés profondes
qui hantez les sommets d’ici, filez,
filez, de mes mains engourdies
à l’aisance du ciel choyé par les nuages.
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L’ancien :

Marceline Desbordes-Valmore, Ne fuis pas encore

Tu crois, s’il fait sombre,
Qu’on ne te voit pas,
Non plus qu’une autre ombre,
Glissant sur tes pas :
Mais l’air est sonore,
Et ton pied bondit
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La trouvaille :

Jean de La Ceppède, Ces épines

Ô Père dont jadis les mains industrieuses
Cette vigne ont planté, vois comme au lieu du fruit
Qu’elle dût rapporter, ingrate elle produit
Pour couronner ton fils des ronces épineuses.
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Le poème de la quinzaine / début mai 2018

Le moderne :

Max Alhau, En cours de route

Qu’as-tu imaginé de cette vie
qui fut comme un miroir
faussé par ton regard ?
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L’ancien :

Stéphane Mallarmé, Don du poème

Je t’apporte l’enfant d’une nuit d’Idumée !
Noire, à l’aile saignante et pâle, déplumée,
Par le verre brûlé d’aromates et d’or,
Par les carreaux glacés, hélas ! mornes encor,
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La trouvaille :

Ida Faubert, Soir tropical

Le soir est lumineux ; le soir est tendre et beau.
Le soleil s’est éteint ; la lune est sur les roses.
Une langueur pénètre au cœur même des choses…
Et les grands palmiers noirs rêvent au bord de l’eau.
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Le poème de la quinzaine / fin avril 2018

Le moderne :

Jean-Claude Villain, Journal de mer et de lumière

Et c’est là. Mystère qui rassemble. Tous les mystères. Juste pauvreté de toi. Utile à témoigner. De la magnificence du monde. Si tu as peu. La lumière davantage. Vibre. Entends son écho. Rebondir sur le mur. Immaculé malgré les âges. Une rumeur monte. Tu la vois courir sur les tiges qui grimpent au sommet. Jusqu’à toi le Présent. L’Unique.
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L’ancien :

François Maynard, Adieu Paris

Adieu Paris, adieu pour la dernière fois !
Je suis las d’encenser l'autel de la fortune
Et brusle de revoir mes rochers et mes bois
Où tout me satisfait, où rien ne m’importune.
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La trouvaille :

Léocadie Penquer, Le Vallon de Kersaint

Le silence est ici solennel et profond
L’homme n’y traîne pas le char des industries ;
La faux n’y fauche pas les herbes des prairies,
Ni les grappes d’or de l’ajonc.
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Le poème de la quinzaine / début avril 2018

Le moderne :

Jean Joubert, Le siècle meurt

II y eut le vol bas de l’épouvante
le tremblement de la terre et du ciel

Dans l’ombre des couteaux
l’homme quêtait l’arche d'une embellie
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L’ancien :

Henri de Régnier, Le départ

Je n’emporte avec moi sur la mer sans retour
Qu’une rose cueillie à notre long amour.
J’ai tout quitté ; mon pas laisse encor sur la grève
Empreinte au sable insoucieux sa trace brève
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La trouvaille :

Joachim Gasquet, Le fils

Je ne veux plus marcher dans la nuit. Je veux croire,
Je veux aimer, prier, adorer. Je veux boire
Aux sources de la vie, aux sources du pardon.
Prenez-moi tout entier, mon Dieu, je vous fais don
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Le poème de la quinzaine / fin mars 2018

Le moderne :

Guy Allix, Terrare humanum est

Et tu te terres
Et tu te tais
Et t’étonnes de ce dit sonore d’entre les morts
De cette fleur terrible
Levée au-dessus de l’humus
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L’ancien :

Charles Baudelaire, La mort des amants

Nous aurons des lits pleins d’odeurs légères,
Des divans profonds comme des tombeaux,
Et d’étranges fleurs sur des étagères,
Écloses pour nous sous des cieux plus beaux.
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La trouvaille :

Antoine Favre, Mondains

Magnifiques mondains, qui de vos mortels pères
Après leur jour venu faites ouvrir les corps,
Feignant de ne savoir d’où procèdent leurs morts,
Effets du seul péché, source de nos misères
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Le poème de la quinzaine / début mars 2018

Le moderne :

Julien Quittelier, Ô mes larmes, Vénus

Ô mes larmes, Vénus, sur vous se sont posées,
Comme un dernier espoir que l'on ne peut guérir,
Ma vie attend toujours les fleurs de vos rosées ;
Pour qu'un soldat, Vénus, soit pour ne plus périr.
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L’ancien :

Christine de Pisan, Moi, Christine, qui ai pleuré

Moi, Christine, qui ai pleuré
Onze ans en abbaye fermée,
Ou j’ai toujours demeuré depuis
Que Charles (c’est chose étrange !)
Le fils du roi, si j'ose rappeler ce souvenir,
S’enfuit de Paris, tout droit,
Par suite de la trahison là incluse :
Maintenant pour la première fois je me prends à rire.
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La trouvaille :

Jacques Prevel, Si l’on me cherche

Si l’on me cherche
C’est un matin d’Hiver qu’on me trouvera
Un matin d’Hiver sous la pluie
Un matin quand la vie n’a plus de hasard
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Le poème de la quinzaine / fin février 2018

Le moderne :

Pascal Boulanger, Extase

Trop de dieux
& de ciels vautrés sur la terre

Abraham & Ulysse
Abraham part sans retour

Le désert brûle-t-il
       la gorge
       le ventre
       le cœur
mieux que l’île natale ?

C’est la soif que j’aime ici
à Santa Maria della Vittoria
femme comblée & sainte
       par le dard en or

Il arrive que le chercheur trouve
la porte grande ouverte sur un dessin
qui l’enfante & l’enchante

Jardins miniatures
arbres nains
banc sous une rangée de tilleuls

L’univers dans la main
       quand il se détache
comme le fruit de la branche

L’écume sur la grande image.

Source

L’ancien :

Max Jacob, Aux pèlerins d’Emmaüs

Je ne sais qui était là : c’était l’un de ces bistros où ma jeunesse s’est évanouie. Une table de marbre blanc est l’endroit où la traditionnelle glace atteignait le coin du mur avant de continuer. Je portais un pauvre chapeau rond et ma figure interrogeait l’œil malade du Seigneur (c’était Lui ! Il ressemblait plutôt à Saint Jean-Baptiste, mais c’était bien Lui). « Puisque vous êtes Dieu et que vous savez tout, dites-moi quand finira cette guerre ! » et j’ajoutais « ...et qui sera le vainqueur ». Vous le dirai-je pour que vous alliez faire le prophète dans les salons ? Il se tut. Le soir tombait. Il n’y avait pas de boisson sur la table.

Source : Le cornet à dés, 1917

La trouvaille :

Albert Samain, Midi

Au zénith aveuglant brûle un globe de flamme,
Le ciel entier frémit criblé de flèches d’or.
Immobile et ridée à peine la mer dort,
La mer dort au soleil comme une belle femme.
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Le poème de la quinzaine / début février 2018

Le moderne :

Léopold Sédar Senghor, Prière de paix

Au commencement de la Grande Année, au soleil de Ta paix sur les toits neigeux de Paris
- Mais je sais bien que le sang de mes frères rougira de nouveau l’Orient jaune, sur les bords de l’Océan Pacifique que violent tempêtes et haines
Je sais bien que ce sang est la libation printanière dont les Grands Publicains depuis septante années engraissent les terres d’Empire
Seigneur, au pied de cette croix – et ce n’est plus Toi l’arbre de douleur, mais au-dessus de l’Ancien et du Nouveau Monde l’Afrique crucifiée
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L’ancien :

Jean de Sponde, Tout s’enfle contre moi

Tout s’enfle contre moi, tout m’assaut, tout me tente,
Et le Monde et la Chair, et l’Ange révolté,
Dont l’onde, dont l’effort, dont le charme inventé
Et m’abîme, Seigneur, et m’ébranle, et m’enchante.
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La trouvaille :

Émile Goudeau, Idéal

Je suis lassé de tout : de moi comme des autres,
Des pensers importuns qui me viennent le soir,
Et des amis joyeux qui font broyer du noir,
Des vers que je compose, ô maîtres, et des vôtres...
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Le poème de la quinzaine / fin janvier 2018

Le moderne :

Xavier Grall, Solo

Seigneur Dieu
à mes frères et amis
aux femmes que j’ai aimées
à tous ceux que mon cœur à croisés
avant que d’entrer dans les ténèbres
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L’ancien :

Alfred de Vigny, Moïse

Le soleil prolongeait sur la cime des tentes
Ces obliques rayons, ces flammes éclatantes,
Ces larges traces d’or qu’il laisse dans les airs,
Lorsqu’en un lit de sable il se couche aux déserts.
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La trouvaille :

Cécile Périn, Je ne veux rien de plus...

Je ne veux rien de plus que reposer mes mains
Sur ton front preste et beau, sur tes lèvres chéries,
Rien de plus que songer : l’heure est douce... et demain
Peut-être sera lourd de lutte et de chagrin.
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Le poème de la quinzaine / début janvier 2018

Le moderne :

Aimé Césaire, Voici au bout de ce petit matin

Et voici au bout de ce petit matin ma prière virile
que je n’entende ni les rires ni les cris, les yeux fixés
sur cette ville que je prophétise, belle,
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L’ancien :

Paul Claudel, Ténèbres

Je suis ici, l’autre est ailleurs, et le silence est terrible :
Nous sommes des malheureux et Satan nous vanne dans son crible.
Je souffre, et l’autre souffre, et il n’y a point de chemin
Entre elle et moi, de l’autre à moi point de parole ni de main.
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La trouvaille :

Damoclès Vieux, L’ombre

L’ombre calme du soir entre dans ton salon :
N’allume pas encor ta lampe familière.
Dans tes yeux imprégnés de ton amour profond,
L’adieu divin du jour laisse un peu de lumière
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