Devant l’aube graduelle
qui préface le monde
et le silence étale
autour de nos épaules
devant les veines bleues
des vitres sous le gel
l’éclosion des fenêtres
et des neiges futures
devant l’aire qui flambe
et l’ombre fraternelle
devant l’immense baie
et l’arbre foudroyé
devant la Croix du Sud
et la nuit sanctifiée
Je le jure :
La beauté seule est innocente.
Gilles Baudry