Je suis un pauvre de Dieu
et mes mains
nues
ont l’odeur de la terre
d’une terre spoliée
d’une
terre louée
je n’ai ni herbe ni pierre
Je suis un pauvre de Dieu
et mes mains
nues
tournent et retournent la terre
jusqu’en l’ombilicale
existentielle
eau vive
afin que naisse au monde le lieu
où
mon fils chantera mes mains nues
Renée Solange Dayres, Les Métamorphiques, Éditions La Bruyère, 1993