Te souviens-tu
Comme étaient rêveuses
Nos nuits nubiles
Dans la paume de nos mains
L’eau
des pluies de germination
La crue de nos songes
Nous
avions l’innocence et le désir
Autour de ces
soleils nous dansions
Te souviens-tu
Comme le soleil
était nourriture
Nous buvions dans l’eau du fleuve
Sourds à l’orage derrière les grands arbres
Enfants nous étions en ce temps-là
La vie
nous était champ étendue
Stève-Wilifrid Mounguengui, En attendant l’orage et l’oubli