Mère de tout espoir et de toute espérance
Mère de l’orphelin
Mère plus jeune que l’amour et que l’enfance
Plus douce que le pain
Vigilante, meurtrie, de larmes purifiée
Mère vêtue d’aurore
Ô mère tu prenais le jour à l’embrassée
Des vivants et des morts
Filandière, fileuse, et servante souvent
De l’église à l’étable
Tu gérais le travail des hommes, des enfants
Pour en faire une offrande
Nous grandissions dans la lumière de ton âme
Jusqu’à devenir grands
Ô mère, veuve en ta miséricorde, femme !
Pour moi toujours vivante.
Charles Le Quintrec, Hors Jeu, n° 53, septembre 2007