D’une jonchée, l’avoine
des foins fanés fourrage la chevelure,
odeur de poire, d’anis, de réglisse,
la course s’achève au ciel matinal
d’une peau que je lèche,
dont je ne reviens pas,
douceur semée, enfantée
des draps usés, les hanches mutines.
La lumière croule, j’ai ton fruit mûr
sur les doigts.
Rien ne nous sauvera de ce fil subtil
qui nous dépasse.
Edith Henry, janvier 2019