Le poème de la quinzaine / fin avril 2016

Le moderne :

Ile Eniger, à S. & C.

On marche. On marche un monde multiple sur une planète plus grande que les buts. On marche dans un univers plus immense que les pensées. Au foin des errances, on espère l’allumette qui embrasera, qui révélera la puissance de la moisson.
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L’ancien :

René Guy Cadou, La nuit

La nuit ! La nuit surtout je ne rêve pas je vois
J’entends je marche au bord du trou
J’entends gronder
Ce sont les pierres qui se détachent des années
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La trouvaille :

Charles Van Lerberghe, Je l’ai tué

Je l’ai tué, je l’ai tué !
Il tombe.
Écoute. Une voix dans le soir a crié
Sur la mer sombre : Tu l’as tué !
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Le poème de la quinzaine / début avril 2016

Le moderne :

Jean Grosjean, Élégie

Mieux vaudrait ta rancune que ton silence si tu me laisses à ce semblant de vie qu’allument, le soir, les hommes au bord des routes.
Que j’ai souffert des étoiles moqueuses quand jamais aube avec ses regards verts n’allait rien voir de toi dans les buissons !
Longtemps ton nom n’a été qu’un murmure de brise qui rôde à travers les feuillages mais mon cœur n’écoutait rien d’autre.
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L’ancien :

Louis Aragon, Les yeux d’Elsa

Tes yeux sont si profonds qu’en me penchant pour boire
J’ai vu tous les soleils y venir se mirer
S’y jeter à mourir tous les désespérés
Tes yeux sont si profonds que j’y perds la mémoire
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La trouvaille :

Renée Vivien, Je pleure sur toi…

Le soir s’est refermé, telle une sombre porte,
Sur mes ravissements, sur mes élans d’hier…
Je t’évoque, ô splendide ! ô fille de la mer !
Et je viens te pleurer, comme on pleure une morte.
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