Poème pour mettre un peu d’ambiance le soir du réveillon (Jean-Claude Demay)

Quand vous verrez la mort peser sur vos épaules
Quand vous ne verrez plus la clarté des lumières

Délice à fleur de rêve, IX (Martine Biard)

Des routes estivales, des matins vieux, des ombres souveraines
Et voilà que les mots s’en sont allés comme tourterelles
Enfants sauvages, carcasses de silence sous leurs peaux brunes.

Jusqu’à la croix (Fabrice Farre)

Jusqu’à la croix, le bleu nous touche
les toits se suspendent et du bas noir
nous avons un souvenir étroit comme
cette ruelle nerveuse qui mène à la mine.

Jamais tu ne trouveras (Fabrice Farre)

Jamais tu ne trouveras ma maison
aussi droite qu’aujourd’hui
parmi les cyprès et les voix

Je contourne souvent (Fabrice Farre)

Je contourne souvent le monde qui
s'applique à multiplier
son chiffre de persuasion.

Le foulard à ton cou (Fabrice Farre)

Le foulard à ton cou frémissait à chaque
fois que tu prononçais un mot, n’importe
où en présence ou pas de témoins.

J’ai retrouvé ta maison (Fabrice Farre)

J’ai retrouvé ta maison,
l’épi d’ombre dans le vestibule,
ce que je ne saurai jamais dire
des objets perdus dans la pénombre.

Hommage à Arvo Pärt (Colette Nys-Mazure)

Nous étions fait pour être libres
Nous étions faits pour être heureux
Un homme passe sous la fenêtre et chante

Aragon, Elsa


Du fond de l’abîme,
Arvo joue vers moi.

Ils ont pris l’amour de ma vie (Edith Henry)

Donnez-moi un cheval, la montagne est rude,
monte et descend le chemin jusqu’à ses larmes.
Donnez-moi les rênes pour la rejoindre,

Les murs livides tremblent (Marion Richard)

Au milieu de la ville
         les murs livides

Contre la crédulité des certitudes (Otto Ganz)

Addendum admiratif au Dortoir des anges de André Chabot


Qui que sommes, bretteurs de formes, écrivains, poètes, luministes, humains, psychopathes célèbres ou méconnus, empiriques, diffusons la tromperie. Nous ne nous sommes rendus compte de rien et nous avons même estimé qu’était là notre devoir !!!

Trois nénies (Jacques Richard)

1

cendre que tu es cendre
dans le gazon fondu
tu es cendre fondue
ton sourire tes yeux
qui pleuvaient jour à jour

Les intelligences contemporaines (Stéphane Casenobe)

Je dérive en solitaire sans volonté ni intentions
Rien n’est resté inexaucé chez moi
Mon écriture est la même depuis toujours