Nos maisons (Monique Laederach)

Nos maisons cependant n'ont pas toujours été
de cette pierre froide et nue
aride comme du sel, blanches dehors
blanches dedans

Laissé pour les autres (Monique Laederach)

Nous avons laissé pour les autres
les pierres entassées
comme des temples ou
comme des tombeaux.

Nous avons bâti l'enfance (Monique Laederach)

Or, nous avons bâti l'enfance
comme un manteau de laine

Pose là ton visage (Monique Laederach)

Pose là ton visage
où tendrement s’ouvrent les lèvres de la nuit,

Si je suis errante (Monique Laederach)

Car si je suis errante, pour quel matin serait-ce,
sinon pour cet espace où je naîtrais donnée,
ceinte à la fois de la pierre et de l'eau ?