Le poème de la quinzaine / août 2019

Le moderne :

Michel Baglin, L’alcool des vents

Au seuil de l’enfance, j’hésite à rendre grâce.
Tant de jeux brûlent les heures, de héros peuplent l’espace,
tant de légendes déguisent le silence
qu’on croirait que vivre n’est que perdre haleine.
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L’ancien :

Lautréamont, Les chants de Maldoror, I

On ne me verra pas, à mon heure dernière (j’écris ceci sur mon lit de mort), entouré de prêtres. Je veux mourir, bercé par la vague de la mer tempétueuse, ou debout sur la montagne... les yeux en haut, non : je sais que mon anéantissement sera complet.
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La trouvaille :

Robert Brasillach, Le jugement des juges

Ceux qu’on enferme dans le froid, sous les serrures solennelles,
Ceux qu’on a de bure vêtus, ceux qui s’accrochent aux barreaux,
Ceux qu’on jette la chaîne aux pieds dans les cachots sans soupiraux,
Ceux qui partent les mains liées, refusés à l’aube nouvelle,
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