Le ciel était de nuit, d’astres et de silence.
Au fleuve alors, où l’onde agitait la semblance
Des paysages et des univers en jeu,
Je puisai l’eau frigide où frissonnait du feu :
LE POÈME DE LA QUINZAINE
Tous les 15 du mois, une sélection de grands poèmes pour (re)découvrir la poésie de langue française
Le ciel était de nuit, d’astres et de silence.
Au fleuve alors, où l’onde agitait la semblance
Des paysages et des univers en jeu,
Je puisai l’eau frigide où frissonnait du feu :
Sous le ciel confus d’une matinée de nuages et d’orage, les deux jetées fermaient la rade aux trois quarts, tournées l’une vers l’autre ainsi que seraient au repos les deux pinces d’un grand crabe étendu.
A Charles Delacour
I
S’il est vrai, Dieu puissant, ô toi que j’adorai,
Qu’en paradis, où dort ta muette indolence,
Tu te laisses bercer au soupir qui s’élance
De mon corps maladif et de mon coeur navré ;