Le poème de la quinzaine / fin avril 2017

Le moderne :

Armand Robin

Nous fûmes des gens d’un très pauvre monde
Et de pauvres sens qui ne pouvaient rien de plus
Nous fûmes laissés sans rien que de la haine
Nous fûmes laissés sans rien près d’une voie de garage
Il nous fallut organiser notre vie avec du quotidien privé de sens :
De grands interdits veillèrent.

L’ancien :

Guillaume Apollinaire, Le pont Mirabeau

Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine
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La trouvaille :

Coriolan Ardouin, À Amélia

Le vent frais de la nuit fait palpiter les voiles,
Le marin, sur les mers t’appelle, Amélia !
Vois comme ton esquif est couronné d’étoiles,
Dieu te ramènera !
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Le poème de la quinzaine / début avril 2017

Le moderne :

Monique Laederach, La jeune fille

Mais la jeune fille se bouche les oreilles,
elle crie :
Si je ne parle pas, il ne peut rien m’arriver !
Il suffit que je garde la voix dedans
tout entière exactement à la place où
je l’ai entendue,
intime comme elle était.
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L’ancien :

Jules Supervielle, Vivante ou morte

Vivante ou morte, ô toi qui me connais si bien,
Laisse-moi t'approcher à la façon des hommes
Il fait nuit dans la pièce où tremble un oreiller
Comme un voilier qui sent venir la haute mer
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La trouvaille :

Félix Arvers, Un secret

Mon âme a son secret, ma vie a son mystère,
Un amour éternel en un moment conçu :
Le mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire,
Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su.
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