Le poème de la quinzaine / fin juillet 2016

Le moderne :

Pierre Emmanuel, L’exilé de novembre

Je pars. tes lents cheveux sanglotent sur mon âme,
et déjà tu me perds dans l’ombre, ô bien-aimée !
Qui donc est revenu jamais ? Un soir d’automne
une feuille tombée sur la vasque, ce cri
d’un pas sur le gravier des heures ! mais l’allée
s’éloigne, et le passant se hâte vers l’hiver.
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L’ancien :

Robert Desnos, Ce cœur qui haïssait la guerre

Ce cœur qui haïssait la guerre voilà qu’il bat pour le combat et la bataille !
Ce cœur qui ne battait qu’au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit,
Voilà qu’il se gonfle et qu’il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre et de haine.
Et qu’il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent
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La trouvaille :

Jacques de Constans, La mort, la nuit

Amoureux forcené plein d’horreur et de rage,
Quand pourrai-je jouir d’une éternelle nuit ?
Quand avecque la mort finirai-je mon âge
Échappé de l’enfer où l’amour me conduit ?
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Le poème de la quinzaine / début juillet 2016

Le moderne :

Claude Cailleau, Petites proses 2

Tu parlais dans le soir, à l’heure où les cheminées veillent sur les bûches écroulées dans les cendres de la journée, le verre en main, la voix haute. Tu parlais pour un monde d’absents. Tous des ombres. Tous disparus.
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L’ancien :

Marc-Antoine de Saint-Amant, Plainte sur la mort de Sylvie

Ruisseau qui cours après toi-même
Et qui te fuis toi-même aussi,
Arrête un peu ton onde ici
Pour écouter mon deuil extrême.
Puis, quand tu l’auras su, va-t’en dire à la mer
Qu’elle n’a rien de plus amer.
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La trouvaille :

Nérée Beauchemin, La Glaneuse

Debout, le buste droit, la poitrine gonflée
Du souffle que dilate et rythme le travail,
Elle attend, tout de toile et de laine habillée,
Le départ pour les champs des gens et du bétail.
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