Le poème de la quinzaine / fin mai 2017

Le moderne :

René Char, Le terme épars

Si tu cries, le monde se tait : il s’éloigne avec ton propre monde.
Donne toujours plus que tu ne peux reprendre. Et oublie. Telle est la voie sacrée.
Qui convertit l’aiguillon en fleur arrondit l’éclair.
La foudre n’a qu’une maison, elle a plusieurs sentiers. Maison qui s’exhausse, sentiers sans miettes.
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L’ancien :

Jean Racine, Andromaque

Dois-je les oublier, s’il ne s’en souvient plus ?
Dois-je oublier Hector privé de funérailles,
Et traîné sans honneur autour de nos murailles ?
Dois-je oublier son père à mes pieds renversé
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La trouvaille :

Thérèse Martin (de l’Enfant Jésus), Mon chant d’aujourd’hui

Ma vie n’est qu’un instant, une heure passagère
Ma vie n’est qu’un seul jour qui m’échappe et qui fuit
Tu le sais, ô mon Dieu ! pour t’aimer sur la terre
Je n’ai rien qu’aujourd’hui !…
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Le poème de la quinzaine / début mai 2017

Le moderne :

Isabelle Callis-Sabot, Poème au temps qui passe

Déjà s’en sont allées les saisons, les années,
Déjà ont disparu les semaines les mois,
Déjà se sont enfuies les heures surannées,
Déjà sont confondus hier et autrefois
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L’ancien :

Arthur Rimbaud, Le bateau ivre

Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.
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La trouvaille :

Francis Jammes, Prière pour qu’un enfant ne meure pas

Mon Dieu, conservez-leur ce tout petit enfant,
comme vous conservez une herbe dans le vent.
Qu’est-ce que ça vous fait, puisque la mère pleure,
de ne pas le faire mourir là, tout à l’heure,
comme une chose que l’on ne peut éviter ?
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