Tu tends ton visage dans la lumière dont sont mortes les eaux.
LE POÈME DE LA QUINZAINE
Deux fois par mois, une sélection de grands poèmes pour (re)découvrir la poésie de langue française
La vaine menace (Michel Vasson)
Le formidable éclat de ton glaive de feu
Ne saurait effrayer, désormais, vieil archange,
Nos
cœurs désemparés et vautrés dans leur
fange !
Nous avons oublié les promesses de Dieu.
Trains qui passent
Encor, Seigneur, encor une nuit d’insomnie !
—
— C’est en vain qu’à travers
les carreaux froids, mes yeux
Peuvent voir palpiter la moisson
infinie
De vos étoiles, dans vos cieux.
Renaissance
Ah ! détresse du monde, horreur des
Vérités,
Passions où le siècle
incessamment se roule ! —
Ils vont, partout rués
en ténébreuse foule,
Ces vivants, qui ne sont que
des morts agités.
Maturité
Ô temps de la première et généreuse
sève,
Où les yeux rayonnaient, où le pas
sonnait fier !
Il me semble à présent que ce fut
comme un rêve,
Et que c’était hier,