Le poème de la quinzaine / fin mai 2015

Le moderne :

Yves Charnet, Déliaison maternelle

Je pense à vous, ma mère, fillette aux cheveux blanchis, à votre erreur hirsute dans le couloir des nuits, votre geste maladroit pour épouvanter les chauves-souris, votre rage à exterminer la vermine qui infecte vos rêves, votre angoisse de ne pas comprendre l'obscure serrurerie de la cave
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L'ancien :

André Chénier, Comme un dernier rayon

Comme un dernier rayon, comme un dernier zéphire
      Anime la fin d’un beau jour,
Au pied de l’échafaud j’essaye encor ma lyre.
      Peut-être est-ce bientôt mon tour
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La trouvaille :

Mathilde Delaporte, La maison du passé

J’ai bâti la Maison du Passé dans mon âme !
La porte en est fermée, et, comme en des yeux clos
Aux fenêtres jamais il n’erre plus de flamme.
J’ai bâti la Maison du Passé dans mon âme !
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Le poème de la quinzaine / début mai 2015

Le moderne :

Jean Joubert, Asseyez-vous, peuple de loups

Asseyez-vous, peuple de loups, sur les frontières
et négociez la paix des roses, des ruisseaux,
l’aurore partagée.
Que les larmes, les armes s’égarent dans la rouille et la poussière.
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L'ancien :

Jules Supervielle, Vivre encore

Ce qu’il faut de nuit
Au-dessus des arbres,
Ce qu’il faut de fruits
Aux tables de marbre,
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La trouvaille :

Charles Guérin, Ce soir, mon Dieu...

Ce soir, mon Dieu, je viens pleurer, je viens prier
Et rompre sur ta croix les reins d’un ouvrier
Dont le labeur stérile a négligé ta gloire.
La nuit du monde autour de ton église est noire ;
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