Les murs de nos vies étaient-ils mitoyens (Marie-Pascale Jégou)

Les murs de nos vies étaient-ils mitoyens que je T’aie reconnu si vite ?

Ce grand buisson de roses qui rougeoie dans l’ombre, c’est Toi qui de tes mains l’allumas avant de m’avoir seulement touchée.

De loin tes douces mains m’ont cernée avant même que ma joie n’héberge la tienne.

Je savais à l’odeur des lys, ta présence sous ma robe de lin, plus intime à mon cœur que moi-même.

Je n’étais pas encore née que jalousement tes lèvres de soie sur mon nom reposaient.
Ô mon vermeil Amour !
Les murs de nos vies étaient-ils donc si proches, qu’en mon sein divisé par tes labours lève un tel froment miraculeux ?


Marie-Pascale Jégou, Le Fils vermeil, 1998


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