Porte disjointe (Jean Grosjean)

L'enclos des morts est votre reposoir.
Vos instants s'égaraient dans mes saisons.
Ah l'hiver près du feu, vos brins de phrases
avec dehors les roses de Noël.
Puis vos départs par la porte disjointe.

Vos corps enfouis sous les fleurs funéraires
s'en vont tirés par des chevaux nocturnes
mais votre âme est la brume autour des saules
dont s'égouttent les pleurs sur nos épaules.

Jean Grosjean, La rumeur des cortèges, Gallimard, 2005

Autre poème de Jean Grosjean :