L’acacia ruisselle de lait et la lune fait des siennes au dehors
Partons ! on nous a donné rendez-vous sur un lac d’or
À la recherche de ce rêve depuis hier dont seul un certain accord de rondes est resté
Sur une embarcation de croches qu’une larme suffit à lester
Il a suffi de faire silence et quelqu’un chante sur la mer
Confusément escorté par la flûte et le dulcimer
C’est à nous de dégager cette longue phrase là-bas qui n’arrive pas à aboutir
C’est à nous de dégager ce reproche qui s’est liquéfié en un soupir
Paul Claudel, Brangues, février 1944