Rien n’aura valu les lubies (Jean Grosjean)

Rien n’aura valu les lubies de nos saisons, puis la nuit se montre aux vitres.

J’allais d’un portail à l’autre, j’étais l’ombre de tes pas, mais j’ai pleuré de fatigue.

J’ai laissé mes jours s’entasser dans l’antichambre et les vieux étés agiter leurs digitales.

Las du monde et de moi-même, je n’ai reconnu qu’en toi la gloire de n’être pas soi.


Jean Grosjean, 5 février 1998
Hors Jeu, n° 29, janvier 1999