Le poème de la quinzaine / fin mars 2015

Le moderne :

René Char, Le Thor

Dans le sentier aux herbes engourdies où nous nous étonnions, enfants, que la nuit se risquât à passer, les guêpes n’allaient plus aux ronces et les oiseaux aux branches
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L'ancien :

Théodore Agrippa d’Aubigné, Au tribunal d’amour

Au tribunal d’amour, après mon dernier jour,
Mon cœur sera porté diffamé de brûlures,
Il sera exposé, on verra ses blessures,
Pour connaître qui fit un si étrange tour
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La trouvaille :

Pierre Louÿs, Pervigilium Mortis

Ouvre sur moi tes yeux si tristes et si tendres,
Miroirs de mon étoile, asiles éclairés,
Tes yeux plus solennels de se voir adorés,
Temples où le silence est le secret d’entendre.
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