Le moderne :
Frédéric Tison, Paysage
Un paysage s’ouvre et chante, j’entends
Que tu souffles, que tu passes sans fin.
Je reviens, les mains pleines
D’écumes et de lointains
Soleils lavés dans les sables,
Je reviens, les joues vives,
Les tempes glacées sous de grands vents,
De hautes vagues, au sein
De royaumes semés d’oiseaux,
Ceux qui désertent mes mains.
D’un paysage tu montes… J’entends que tu passes
(Mais qui es-tu ?) sur mes fuyants chemins.
Source
L’ancien :
Charles d’Orléans, Je meurs de soif
Je meurs de soif, en côté la fontaine ;
Tremblant de froid, au feu des amoureux ;
Aveugle suis, et si les autres mène ;
Pauvre de sens, entre sachants l’un d’eux
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La trouvaille :
Aloysius Bertrand, La pluie
Et pendant que ruisselle la pluie, les petits charbonniers de la Forêt Noire entendent, de leur lit de fougère parfumée, hurler au dehors la bise comme un loup.
Ils plaignent la biche fugitive que relancent les fanfares de l’orage
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