nulle route
dans cette ébriété de lignes
nulle pierre, nulle herbe
pour essarter la peur
le bleu menaçant
et la horde ininterrompue des dunes
dans la lumière
des silhouettes peureuses
font vaciller l'immense
ta main juste ta main
comme repère
ou illusion
marcher là
fouler ces friches de lumière
c'est réponse à l'oubli
Alain Le Beuze, in La poésie recommencée, La Différence, 1992