Tu dis
Il a besoin d’être aimé
et tu l’aimes
... Tu le sais dans tes os
tes
glaires et tes glandes
(Un animal secret hante l’envers
des larmes
qui te sert de regard
Il déchire les
draps dans lesquels vous dormiez
et mange leurs entrailles
Il
boit aux mots d’amour altérés de mensonges
qui
ne t’appartiennent plus
depuis qu’ils te possèdent)
Tu dis
on ne meurt pas d’amour
on meurt
d’aimer
Karel Logist, Une quarantaine, L’Arbre à paroles, 1997