Le moderne :
Léopold Sédar Senghor, Prière de paix
Au commencement de la Grande Année, au soleil de Ta paix sur les toits neigeux de Paris
- Mais je sais bien que le sang de mes frères rougira de nouveau l’Orient jaune, sur les bords de l’Océan Pacifique que violent tempêtes et haines
Je sais bien que ce sang est la libation printanière dont les Grands Publicains depuis septante années engraissent les terres d’Empire
Seigneur, au pied de cette croix – et ce n’est plus Toi l’arbre de douleur, mais au-dessus de l’Ancien et du Nouveau Monde l’Afrique crucifiée
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L’ancien :
Jean de Sponde, Tout s’enfle contre moi
Tout s’enfle contre moi, tout m’assaut, tout me tente,
Et le Monde et la Chair, et l’Ange révolté,
Dont l’onde, dont l’effort, dont le charme inventé
Et m’abîme, Seigneur, et m’ébranle, et m’enchante.
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La trouvaille :
Émile Goudeau, Idéal
Je suis lassé de tout : de moi comme des autres,
Des pensers importuns qui me viennent le soir,
Et des amis joyeux qui font broyer du noir,
Des vers que je compose, ô maîtres, et des vôtres...
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