Amoureux forcené plein d’horreur et de rage,
Quand pourrai-je jouir d’une éternelle nuit ?
Quand avecque la mort finirai-je mon âge
Échappé de l’enfer où l’amour me conduit ?
LE POÈME DE LA QUINZAINE
Tous les 15 du mois, une sélection de grands poèmes pour (re)découvrir la poésie de langue française
La mort, la nuit (Jacques de Constans)
Les ressuscités (Amélie Murat)
« Ils se levèrent tous ensemble, formant une grande armée. »
Ézéchiel
« L’Esprit m’avait conduit au milieu des tombeaux. »
Tertres hâtifs, marqués d’aventureux lambeaux,
Où deux brins de bois sec font une croix précaire ;
Liminaire (Amélie Murat)
Humblement, sur l’autel où d’autres ont laissé
Leur espoir, leur amour, leur vie ardente même,
J’apporte mon offrande... et ce n’est qu’un poème,
Plainte lyrique où pleure un sanglot cadencé.
Soleil aux aplombs verts (Louis Calaferte)
Soleil aux aplombs verts
ces contrées étaient tiennes par toutes les racines
des muscles et des pierres
Filles mortes (Anthony Lhéritier)
Filles mortes, feuilles mortes
Le vent du temps vous déporte
Vous déporte légères.
Deux lettres de Max Jacob sur la poésie
Ces deux lettres ont été adressées au poète Jacques Borel, alors adolescent, en réponse aux poèmes que ce dernier avait envoyés à Max Jacob. Elles ont été reproduites dans le n° 38 (janvier 2002) de la revue Hors Jeu, consacré à Max Jacob.
Noir comme la mer (Louis Guillaume)
Tout ce que je ne puis te dire
À cause de tant de murs
Tout cela qui s’accumule
Autour de nous dans la nuit