Car le monde est pourri, n’en déplaise
à l’Église
Gardienne de la foi jusqu’en
la fin des temps,
Mort en vain le Messie avec son
testament
D’amour et de bonté qui ne sont plus de
mise !
L’homme vit pour lui seul, hors de toute
franchise,
Ivre de plaisirs faux, parjure à ses serments
Sur l’autel de ses dieux et à même son
sang...
Ô lui le fossoyeur de la terre promise !
Mais toi, le créateur pourquoi cet abandon,
Toi le souverain maître et le seigneur très bon ?
Ah ! Pourquoi ce dédain jusqu’à même
l’absence ?
Dieu ! Sodome n’est plus et de cendre
est Babel
Et ton fils a scellé le pacte de 1’Al1iance...
Ô ce monde qui vit dans les bas-fonds du ciel !
Emmanuel Le Peillet (barde Taldirig), L’Aube crépusculaire, 1998