Où sont mes chemins creux que tant j’aimais
naguère,
Leurs dômes de verdure et leur talus en
fleurs,
Le roitelet timide et les merles moqueurs
Ah !
ces sentiers pour deux et ta robe légère !
Et nous nous amusions à cueillir la bruyère
Bien au chaud dans la mousse et le sourire au cœur
Nous
dévalions la pente, inondés de bonheur
Loin d’un
monde aux yeux secs drapé dans sa chimère
Nous parlions d’avenir ! Oh ! Ce
péché mignon
Des jeunes amoureux qui pensent tout
de bon
Que la vie est un don que leur offre le ciel
Immuable à jamais jusque dans
l’éternel !...
Ô Muse de jadis au
sourire angélique
Où sont nos chemins creux et
mon rêve mystique ?
Emmanuel Le Peillet (barde Taldirig), L’Aube crépusculaire, 1998