Bâtis d’azur, bâtis de pierre,
Demi granit et demi ciel,
Faits de jour insubstantiel,
Et de la plus lourde matière ;
Le corps brutal de la carrière
Ils l’ont rendu spirituel ;
Bâtis d’azur, bâtis de pierre,
Demi granit et demi ciel.
Le corps léger de la lumière,
Devient un peu matériel ;
En eux, sertissant l’Irréel,
Ils font la clarté prisonnière,
Bâtis d’azur, bâtis de pierre.
Mathilde Delaporte, La Glèbe humaine, Albert Messein, éditeur, Paris, 1928