Pardonnez-moi, belle marquise,
Ce baiser que
je vous ai pris !
Les parterres étaient fleuris ;
L’air était plein de galantise.
L’amour chantait avec la brise ;
Mon
crime est de l’avoir compris.
— Pardonnez-moi,
belle marquise,
Ce baiser que je vous ai pris !
Vous me disiez, sur l’herbe assise :
« Cueillez cette fleur ! » et,
surpris,
À ces doux mots je me mépris,
Je
cueillis votre lèvre exquise...
— Pardonnez-moi,
belle marquise !
Henri Allorge, « Quatre Rondels Louis XV », Comme au temps joli des Marquises, 1908