Soir triste (Etzer Vilaire)

Les choses, les maisons, tout est silencieux ;
Il pleut. On ne voit nulle part, sur la route,
Âme qui vive. Il pleut, il fait triste. J’écoute
La chanson qui descend, monotone, des cieux.
La nuit tombe.
                       C’est un de ces soirs froids et sombres,
Comme une ombre expirant sous de plus grandes ombres.



Etzer Vilaire, Les Années Tendres, 1907